Outre les effets néfastes sur la santé, le tabac a bel et bien un impact sur notre environnement qui reste très voire trop peu considéré.

En effet, nous connaissons de nombreux méfaits engendrés par la consommation notamment de cigarettes vis à vis de notre organisme ainsi que celui de notre entourage, mais nous aborderons ici les principaux impacts qu’a cette consommation sur notre planète.

1- Les récoltes et leurs répercutions

Depuis 1492 le tabac se cultive pour des atouts pharmaceutiques en partie, mais l’augmentation importante de cette culture depuis ces 20 dernières années a tendance à inquiéter les scientifiques.

Chaque année, près de 200 000 hectares de forêts et terrains boisés sont détruits afin d’obtenir du tabac. C’est un important facteur de crise écologique, pas seulement engendré par des pays d’Amérique du Sud que l’on considère comme les principaux fournisseurs ou encore par la Chine qui est le premier producteur mondial, mais aussi par des pays développés tels que les Etats-Unis ou l’Italie par exemple.

Le premier impact que nous trouvons à ces cultures est tout d’abord une importante déforestation liée à l’obtention de terrains et à l’utilisation du bois usé qui permet de sécher les feuilles de tabac après la récolte.

En Afrique par exemple, on trouve jusque 1 400 km² de terrains boisés utilisés comme séchoirs, ce qui représente près de 12 % de la déforestation annuelle sur place.

De plus, le tabac étant une plante « fragile », l’usage de beaucoup d’eau, de pesticides, fertilisants et herbicides est primordial étant donné la demande croissante autour du produit ; le Bromure de Méthyl par exemple est vaporisé sur les sols avant le début des récoltes. Ce dernier a un important impact sur la couche d’ozone et a la possibilité d’atteindre des nappes phréatiques ou cours d’eau. Par conséquent, il entre dans la chaîne alimentaire facilement alors qu’il est un poison et impacte alors la biodiversité.

Cette plante est la 6è ressource agricole ayant le plus besoin de potassium notamment, et près de 172 substances toxiques dont 3 polluants graves et 44 déchets toxiques entrent dans la composition du tabac depuis sa mise en terre.

C’est pourquoi les cultivateurs sont soumis à de graves risques sanitaires et sont les premiers touchés par cette demande mondiale excessive. Beaucoup sont atteints par cette « maladie du tabac vert » engendrée par une absorption conséquente de nicotine alors qu’ils travaillent sur les plantations.

Enfin, nous pouvons ajouter à cela le fait que le tabac engendre la production de produits dérivés tels que des emballages, des briquets ou encore des allumettes dont l’industrialisation mène à la coupe de 9 à 10 millions d’arbres chaque année (d’après la RSE).

2-Fumée de cigarette et processus d’industrialisation

Une fois le processus de fabrication achevé, nous obtenons des cigarettes contenant plus de 4000 substances chimiques notamment ces résidus de pesticides ou des métaux lourds. Le rejet de fumée durant la consommation de tabac dégage un mélange de gaz et de particules qui contribuerait en effet au réchauffement climatique bien qu’il soit moindre face à d’autres activités humaines.

Cependant, l’ajout de molécules toxiques à notre atmosphère met en péril les écosystèmes et augmente le taux de gaz polluants ; en France, on estime plus de 14 millions de fumeurs en 2017 et 1 milliard de fumeurs dans le Monde ; l’impact est par conséquent à considérer.

On estime près de 28 millions de tonnes équivalent CO2 rejeté dans l’atmosphère chaque année par la consommation de tabac, et 30 % des gaz rejetés par la déforestation est générée par l’industrie manufacturière.

 

3-Les mégots

Pour terminer, les mégots de cigarette sont de gros facteurs de pollution.

En effet, on estime près de 8 millions de mégots jetés par minute sur la voie publique dans le monde, soit 800 tonnes par ans de déchets dans la nature. Avec leurs résidus de fumées toxiques, ils terminent bien trop souvent leur chemin dans les rues, canalisations et océans ; ils représentent 40 % des déchets en Méditerranée.

Ils faut compter deux ans pour un mégot afin qu’il se dégrade dans la nature, seulement on en décompterait 10 dizaines de milliards jetés chaque année. Ils sont un danger primaire pour les animaux mais aussi pour les enfants, de nombreux cas d’intoxications liés à l’ingestion de mégots par de jeunes enfants ont été dénombrés.

D’après une recherche menée par l’Université de l’État de Portland, un seul mégot dans 1L d’eau suffirait à tuer la moitié des organismes vivants exposés à cette eau ; la composition toxique de ces déchets se retrouve ainsi facilement dans la chaîne alimentaire et donc nous sommes directement soumis à ses impacts.

Ainsi, par divers faits la consommation de tabac affecte notre environnement.

La demande de production ne cessant d’augmenter, il semble difficile de remédier à ces problèmes majeurs et méconnus qu’engendre la manufacture. Pourtant, certaines entreprises se mobilisent afin de faire diminuer la consommation et incitent par des campagnes publicitaires les fumeurs à être vigilants et jeter leurs mégots là où il se doit.

Les solutions seraient donc de continuer la sensibilisation des fumeurs mais aussi des non-fumeurs afin d’améliorer ces répercutions négatives. Car la consommation de tabac semblant simplement être nocif pour la santé, il n’en est pas moins un ennemi pour notre planète.

Sources : Tabac-liberte.com, e-rse.net, cnct.fr & Portland State University rapport